La problématique des voitures électriques et leurs batteries

Dans notre article sur le marché automobile de janvier, nous avions évoqué le boom des nouvelles immatriculations des voitures électriques. Voilà pour le côté pile… Le côté face, comme souvent, est moins réjouissant.
Symboles d’une transition vers une mobilité plus durable, elles se trouvent confrontées à un problème de taille : leur durée de vie bien plus courte que celles de leurs homologues thermiques.

Une enquête approfondie menée de part et d’autre de l’Atlantique par l’agence Reuters révèle un constat alarmant : un nombre significatif de voitures électriques, même légèrement endommagées ou présentant un faible kilométrage, se retrouvent précocement à la casse. La raison principale ? Le coût de réparation des batteries !

Celles-ci représentent souvent le coût le plus élevé de ces véhicules. Leur réparation s’avère être une tâche complexe, coûteuse et risquée. De plus, l’accès restreint aux données des batteries mis en place par les constructeurs rend le diagnostic difficile, voire impossible, pour les réparateurs… et les assureurs. Cette opacité conduit souvent à des décisions de mise à la casse plutôt que d’engager des réparations incertaines et onéreuses. 

Certains constructeurs, conscients de ces enjeux, travaillent à rendre leurs batteries plus accessibles et réparables. Cependant, d’autres, comme Tesla, optent pour des stratégies de conception rendant la réparation des batteries pratiquement impossible.  

Ce dilemme soulève des questions cruciales sur l’impact écologique des voitures électriques, mettant en doute la durabilité de la transition vers une mobilité électrique. Les conséquences économiques ne sont pas en reste, avec des primes d’assurance potentiellement plus élevées pour les voitures électriques.  

Les réglementations récentes de l’Union européenne visent à inciter les fabricants à faciliter la maintenance et la réparation des batteries, mais des mesures supplémentaires pourraient être nécessaires pour garantir la durabilité et l’accessibilité des voitures électriques sur le long terme. 

Face à ces défis, l’industrie automobile électrique est appelée à repenser ses stratégies de conception et de maintenance, afin de garantir une transition véritablement durable vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. 

2 commentaires
  1. A mon petit niveau, j’ai fait part de cette problématique depuis longtemps déjà (aussi chez Aedes). Je me suis adressé à Feprabel en mettant cela en parallèle avec les tarifs jeunes conducteurs. Réponse générale : “les jeunes payent cher, car ils coûtent cher”. OK. Par contre, la majorité des assureurs prévoient carrément des réductions pour les voitures électriques, alors que rien ne le justifie, si ce n’est le dogme de la voiture électrique. Nous parlerons à minima de “règles de rentabilité subjectives…”.
    Idem lorsque j’ai interrogé une grande compagnie d’assurance en lui demandant, notamment (car il y a d’autres questions sans réponse) : “quid de l’accès aux parkings en sous-sol pour les voitures électriques ?” On interdit encore souvent le LPG, alors que cela n’a plus vraiment de raison d’être. Par contre on accepte et on encourage même (on y installe des bornes de recharges) l’accès aux parkings en sous-sols pour les voitures électriques.
    Or, on connaît les moyens qui doivent être mis en oeuvre pour éteindre une voiture électrique en feu. Si l’une d’elle flambe en sous-sol, cela risque de durer des jours. Quid de l’immeuble de quinze étages qui est au-dessus de ce parking ? Il n’est pas du tout impossible qu’il faille tout simplement raser l’immeuble entier !! Risque pris en compte ? Réponse reçue, en gros : “circulez, il n’y a rien à voir”. Il faut encourager la voiture électrique… à tout prix !!! Même si chacun sait que rien n’est prêt et ne le sera d’ici 2035.

  2. Bon à savoir, Il conviendra de légiférer sur cet aspect et de segmenter les primes d’assurances en fonction des marques et de leur stratégie en matière de réparation. Depuis toujours, les véhicules électrique sont contestés pour leurs empruntes écologiques globale, alors qu’il est démontré qu’elle est bien meilleure que leurs homologues thermique, dès après avoir parcouru un kilométrage raisonnable…

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